Les œuvres antérieures montrent l’évolution de ce travail jusqu’à sa forme actuelle.
Réalisations antérieures :
Une approche expérimentale à travers des installations qui interrogent le regard en relation avec la conscience.
Le « Kaléidoscope du ciel » forme un grand œil composé de miroirs qui disséminent les reflets du spectateur dans l’immensité du ciel. Le regard parcellisé induit une conscience élargie de soi. Dans les photographies « Dianatura », le diaphragme de l’appareil photographique est une métaphore de l’iris qui prend la couleur de ce qui est observé. L’iris représente la conscience transformée par son environnement. La concentration du regard implique une conscience focalisée : observer au point de devenir la chose observée. Le regard est un « capteur ».
Certaines installations reposent sur la transformation du sens visuel en son. Dans la « Symphonie des métaux » les ondes sonores de cinq tambours sont orchestrées par le regard. Dans l’installation « De l’un à l’autre » cette flûte visuelle permet d’entendre le son du regard varier en fonction des rayons du soleil. A travers ces recherches, le regard est étudié en tant qu’« émetteur potentiel » d’une onde immatérielle et audible. Cette conception intuitive repose aujourd’hui sur des analyses neuroscientifiques liées à la découverte de la plasticité neuronale : « (…) les zones corticales spécialisées dans telle fonction sensorielle (toucher, vision, audition…) peuvent se remplacer les unes les autres ». Cf. Patrice Van Eersel, « Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner », 2012.
Ces œuvres antérieures étaient en partie activées par des procédés électroniques avec détecteur de présence et source sonore invisible. La dimension expérientielle était donc gérée par le truchement d’un fonctionnement interne. Ces œuvres montrent les prémisses d’une recherche sur la possibilité de stimuler un sens par un autre.