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Artiste pluridisciplinaire, mon travail se distingue par une exploration personnelle de la conscience nourrie par des années de pratique méditative et d’arts énergétiques internes. J’étudie les phénomènes perceptuels, en rapport avec les neurosciences, pour approfondir mes connaissances sur la conscience et le subconscient.

Les performances et les dispositifs technologiques artistiques visent à induire des états de conscience modifiée. J’élabore des principes hypnotiques et magnétiques à des fins strictement artistiques pour créer des expériences qui vont au-delà de l’art visuel ou sonore traditionnel.

L’élément clé de mon travail est la redéfinition du rôle de l’œuvre comme un « émetteur » et du spectateur comme un « récepteur ». Les œuvres sont composées de fréquences visuelles, sonores et lumineuses étudiées pour stimuler ces états de conscience.

La posture, la voix, la gestuelle constituent les outils de mes performances artistiques. La gestuelle dessine une œuvre immatérielle dans l’empreinte du corps.

Cette dynamique établit une relation symbiotique entre l’œuvre et le public. Elle transforme l’expérience esthétique en un processus interactif et alchimique, touchant profondément la conscience et le subconscient.

Mon approche pragmatique témoigne d’une volonté de repousser les limites de l’expérience artistique traditionnelle. Elle offre des espaces de réflexion sur les potentialités infinies de la perception humaine.

Ce projet ne se contente pas de montrer; il transforme.

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Je propose d’aborder une œuvre, non pas comme un objet à regarder, mais comme une dynamique, un processus à vivre.

Je conçois des œuvres d’art qui induisent des états de conscience modifiée, à travers deux types de création : des dispositifs technologiques et des performances.

Les dispositifs technologiques plongent le spectateur au sein d’expériences immersives multimédia à travers une approche spécialisée des sens visuels et auditifs. J’explore des principes hypnotiques auxquels j‘associe des stimulations magnétiques, lumineuses et sonores, inspirées des neurosciences. Des œuvres à voir les yeux ouverts ou à voir les yeux fermés.

L’expérience est amplifiée en fonction du degré de consentement de la personne à suivre les indications de détente, de concentration et de focalisation.

Deux types d’états de conscience modifiés sont particulièrement intéressants à explorer dans mon travail artistique : les états de conscience focalisée et des états de conscience élargie qui changent considérablement notre rapport au monde.

– En état de conscience focalisée, la personne concentrée sur un objet a tendance à oublier ce qui l’entoure. Elle perd ses repères de temps et d’espace. La conscience étant immobilisée par la focalisation, le subconscient s’active automatiquement ce qui permet à l’image vidéo d’induire un voyage dans un état de veille lucide.

– En état de conscience élargie, la personne est toujours consciente tout en ayant une sensibilité intérieure beaucoup plus développée que d’ordinaire. Elle est ouverte de façon omnidirectionnelle, tout en étant à demi présente aux choses qui l’entourent et à demi présente dans ses pensées. Cet état va permettre d’élargir le spectre des perceptions ordinaires. Elle peut vivre des phénomènes plus variés, plus colorés, plus impressionnants, plus intrigants. Cette expérience élargit le champ des perceptions et élargit  le champ d’exploration de la création. L’œuvre imprègne directement la conscience et le subconscient. Seuls les témoignages peuvent rendre compte de l’œuvre.

Ma démarche artistique consiste à élargir le champ de perception de l’homme, vis à vis de lui-même et de son environnement.

Mon projet est nourri de mes propres expériences de méditation profonde, certaines ayant profondément transformé ma vision du monde. Celles-ci m’ont permis de vivre différents niveaux de conscience, à travers une pratique assidue de la méditation et des arts énergétiques internes depuis 30 ans. Aussi je m’intéresse aux phénomènes repérables et reproductibles dans le but de transmettre mes expériences à travers le prisme de l’art contemporain et de mes connaissances, en restant libre de toute école de pensée.

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Je m’inscris dans la démarche de Brion Gysin, à travers l’œuvre « Dreamachine » réalisée avec le scientifique Ian Sommerville en 1962. Cette œuvre a la propriété de générer des visions intérieures. Je poursuis ce projet avec des technologies contemporaines pour augmenter l’impact de l’expérience : enrichir la composition et optimiser sa réception.

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Dans mes oeuvres antérieures, je m’intéresse à la dimension expérimentale de l’œuvre à travers des installations qui interrogent le regard en relation avec la conscience.

Le « Kaléidoscope du ciel » forme un grand œil composé de miroirs qui disséminent les reflets du spectateur dans l’immensité du ciel. Le regard parcellisé induit une conscience élargie du soi. Dans les photographies « Dianatura », le diaphragme de l’appareil photographique est une métaphore de l’iris qui prend la couleur de ce qui est observé. L’iris représente la conscience transformée par son environnement. La concentration du regard implique une conscience focalisée : observer au point de devenir la chose observée. Le regard est un « capteur ».

Certaines installations reposent sur la transformation du sens visuel en son. Dans la « Symphonie des métaux » les ondes sonores de cinq tambours sont orchestrées par le regard. Dans l’installation « De l’un à l’autre » cette flûte visuelle permet d’entendre le son du regard varier en fonction des rayons du soleil. A travers ces recherches, le regard est étudié en tant qu’« émetteur potentiel » d’une onde immatérielle et audible. Cette conception intuitive repose aujourd’hui sur des analyses neuroscientifiques liées à la découverte de la plasticité neuronale : « (…) les zones corticales spécialisées dans telle ou telle fonction sensorielle (toucher, vision, audition…) peuvent se remplacer les unes les autres ». Cf. Patrice Van Eersel, « Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner », 2012.

Ces œuvres antérieures étaient en partie activées par des procédés électroniques avec détecteur de présence et source sonore invisible. La dimension expérientielle était donc gérée par le truchement d’un fonctionnement interne. Ces œuvres montrent les prémisses d’une recherche sur la possibilité de stimuler un sens par un autre.