« Mémoscope »
2012, diamètre 150 cm
Cette métaphore de l’iris concentre l’infinité des images enregistrées par mon œil au cours de la vie, tel un autoportrait subjectif.
Depuis des années, mes projets naissent d’une fascination pour le regard, liée à l’observation de l’iris comme fenêtre ouverte sur l’âme. Cette approche m’a conduite progressivement à la photographie, comme prolongement évident de mes recherches sur l’optique.
« Voir », c’est « regarder » à travers un filtre.
Mon travail photographique est étroitement lié à la qualité de perception et de réception de l’environnement. Les œuvres proposent de s’immerger dans le milieu à découvrir, de s’imprégner des choses qui nous entourent, de puiser à la source des substances qui composent notre environnement. L’œil de l’appareil photographique, le diaphragme, plonge ainsi dans les éléments pour en distiller les essences particulières. Ouvrir les yeux est une opération très simple dont le but est de laisser entrer le réel en soi. Ainsi, les œuvres nous invitent à expérimenter un aller-retour permanent entre notre intérieur et notre perception qui nous permet de nous ouvrir sur le monde.
Si l’on papillonne des paupières
environ 24 000 fois par jour,
c’est certes pour humidifier nos yeux,
mais aussi pour reprendre notre mesure intérieure.